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Histoire de Ceyreste
La présence humaine sur le territoire de Ceyreste serait attestée par la présence de tessons sur les pentes de l’oppidum, du vallon de Gendame dès 800 av. J-C. Plus près de nous les marins Grecs auraient choisi les rives du port de La Ciotat pour mettre leurs bateaux à l’abri et ainsi commercer avec les populations locales. Les Romains aux alentours de 120 av. J-C occupent le territoire. Une tradition qui remonterait au XVIIIème siècle, relate le fait que les troupes de Jules César venaient se reposer sur notre territoire. En fait, rien n’est véritablement établi, très peu de vestiges subsistent si ce n’est la voie Romaine, qui mériterait d’être étudiée.
Le territoire de Ceyreste était relativement vaste, puisqu’il s’étendait jusqu’à la mer mais suite à diverses querelles entre les habitants du bord de mer, les Ciotadens et les habitants du bourg, les Ceyrestens, l’abbé de Saint Victor, dont dépendait Ceyreste, décida en 1429, de diviser la Commune en deux, une seconde division intervint en 1675 privant définitivement Ceyreste d’un accès direct à la mer. Pour autant, sur les cartes marines persiste, au cœur de la Baie, la « Rade de Ceyreste ».
La fin du XVIème siècle fut une période sombre pour Ceyreste. En effet, en 1593, le duc d’Epernon ordonne la destruction du château et, en 1595, la majeure partie du village fut pillée et incendiée, ainsi que les archives.
Les XVIIème et XVIIIème siècles ne sont guère plus réjouissants ; les Ceyrestens sont pauvres, les terres sont arides et l’eau manque. Il faut attendre la fin du XVIIIème siècle et le XIXème siècle pour voir Ceyreste prospérer. L’agriculture diminue, les paysans deviennent marins et embarquent sur les navires de La Ciotat.
Le XIXème siècle fut celui des Grands travaux, rue Felix Nevière (Rue du pont) en 1841, « nouveau » cimetière en 1847, nouvelle Mairie en 1884, percement du boulevard en 1887, enfin nouvelle école inaugurée en 1891. Dès lors les travaux ne vont plus cesser, réservoir d’eau, électrification du village, assainissement, salle polyvalente et enfin les premiers logements sociaux inaugurés le 10 juin 2013 ou les tennis également inaugurés le 29 juin 2013.
Sous l´ancien Régime, les habitants de Ceyreste se réunissaient en assemblée générale pour élire les syndics et le Maire, chargés de l´administration. Les Seigneurs du lieu furent les vicomtes de Marseille, la famille des Baux puis l´abbé de Saint Victor de Marseille. Pendant les guerres de religions, le village se rangea du côté des Ligueurs, ce qui lui valut de dures représailles. Du point de vue religieux, Ceyreste fut, pour quelques années, vers 412 un évêché, avant d´être plus tard, rattaché à l´église de Marseille. Après avoir été un prieuré consacré à Notre Dame, la paroisse fut dédiée à Saint Blaise, fêté chaque année en Février.
L´aspect de la Commune fut bouleversé après la seconde guerre mondiale. La population quintupla en 45 ans. Les villas représentent 78% des habitations. Ceyreste ne possède pas de grands immeubles collectifs, c´est là un de ses charmes.
L’ancien Ceyreste occupait une position défensive remarquable. Situé dans un creux, au pied des collines, il était pratiquement invisible du littoral.
Par contre, de son clocher, l’on pouvait tout surveiller. Installé sur un replat, il était protégé, au moins en grande partie, par un ravin profond et pratiquement invisible du littoral. Ceyreste occupe un site analogue à celui de Céreste des Alpes de Hautes-Provence.
Le passé de Ceyreste est celui d’un village dont la population demeura, jusqu’en 1945, voisine de 600 habitants. C’était avant tout des agriculteurs, dont les familles vivaient de génération en génération sur des exploitations moyennes ou petites. Le problème permanent était celui de l’eau à cause de la sécheresse de l’été, de la perméabilité des sols et de la fréquence des pentes. Des hivers catastrophiques, heureusement très rares (1684, 1709, 1819), pouvaient entraîner la perte des oliviers.
Des personnes qui travaillaient quotidiennement à La Ciotat, Marseille, construisirent leur maison à Ceyreste. Les résidences secondaires se multiplièrent. En 1990, on en compte 264 pour 1129 résidences principales.
N’est-il pas étonnant qu’il ait le même nom ligure : KIT (H) – AIR ESTA qui fut hellénisé en kitharistés, puis latinisés sous la forme de kitharista pour aboutir finalement au provençal CEIRESTO et au français CEYRESTE.